« La mutilation des filles et des femmes doit cesser au cours de cette génération, notre génération. » – Ban Ki-Moon, 2014
Qu’est-ce que la Mutilation Génitale Féminine (MGF)/excision ?
Les Mutilations Génitales Féminines (MGF) sont d’abord et avant tout une violation des droits humains. Cette pratique néfaste est injustifiable en tout point ; que ce soit au niveau du développement, de la religion, ou de la santé aucune justification n’est possible.
Il existe différentes manières de pratiquer l’excision, mais l’OMS en donne une définition globale et catégorique : les Mutilations Génitales Féminines englobent « toute procédure impliquant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux féminins externes, ou toute autre lésion de ces organes pour des raisons non-médicales. »
Quels sont les dangers des MGF/excisions ?
Les MGF présentent des risques immédiats pour la santé des filles : douleurs aigues, saignements anormaux, difficulté à uriner, infections plus ou moins graves et, en cas d’hémorragie ou de choc neurogène, la mort.
Les MGF laissent aussi des cicatrices à long-terme chez les filles y ayant survécu : troubles post-traumatiques (stress), douleurs chroniques, infection par le VIH, kystes, abcès, ulcères génitaux, etc …
Les filles ayant subi des MGF sont également confrontées à un risque élevé de complications du cycle menstruel, entraînant parfois la stérilité.
Le moment est venu de mettre un terme aux MGF/excisions
L’UNICEF prédit que, s’il n’y a pas de réduction dans la proportion des excisions pratiquées, le nombre de filles mutilées chaque année passera de 3,6 millions en 2013 à 6,6 millions en 2050.
Les MGF sont pratiquées de manière courante dans la communauté kényane « Maasaïe », où presque trois filles sur quatre y sont soumises.
Voices of Hope, partenaire local de W4, travaille auprès des filles Maasaïes et autres jeunes femmes kényanes pour les protéger des MGF et leur fournir une éducation solide.
Agissez aujourd’hui et aidez à sensibiliser et émanciper les filles Maasaïes pour qu’elles deviennent de véritables leaders du mouvement contre les MGF !
Voici l’histoire de Nosim de Torosei, dans la province de Kajiado
Diplômée de Voices of Hope, Faith Selian dirige une clinique de santé mobile : Il y a deux mois, Faith a rencontré Nosim, une fille de 12 ans du Torosei, Kajiado. Elle était enceinte de cinq mois, et elle paraissait malade, anémique. C’était sa première consultation dans la clinique. Prenant note des antécédents médicaux de Nosim, Faith lui demande pourquoi elle s’est mariée à un si jeune âge. Nosim entreprend alors son récit : « Il y a un an, j’ai été obligée de quitter l’école, de subir une excision, et de devenir la troisième femme d’un homme de 45 ans. J’étais une bonne élève, mais je me suis vite lassée des plaisanteries des filles excisées. La plupart de mes camarades de classe étaient excisées et mariées depuis l’âge de huit ou neuf ans. » Pas une seule fille du village de Nosim a terminé l’école primaire. Bien qu’elle aurait voulu une chance de compléter sa scolarité et de devenir enseignante ou infirmière, Nosim explique alors que son plus grand désir était de se marier avec quelqu’un dont elle serait amoureuse. Nosim dit également qu’elle n’aime pas ce « vieux monsieur » avec qui on l’a mariée, et qu’elle aurait voulu que son mari soit le jeune guerrier dont elle était amoureuse. Faith explique que l’histoire de Nosim se répète dans tous les villages qu’elle visite : « Je vois ce à quoi ma vie aurait ressemblé si Voices of Hope ne m’avait pas donné l’opportunité de devenir infirmière. »