« Aidons les filles à changer le monde »
Croire au changement du monde, c'est d’abord oser croire en soi.
Oser être ambitieuse. Afin de pouvoir faire, pouvoir agir en faveur de l’égalité et la parité.
Toute femme, dans tout pays, sait combien ce travail d’estime de soi et d’ambition est un long chemin.
C'est ce temps que nous voulons faire gagner à nos filles.
C'est pourquoi, depuis près de huit ans, Le Fonds pour les Femmes en Méditerranée finance des associations de terrain (200 projets soutenus à ce jour) afin que, très tôt, petites et jeunes filles aient assez d’estime et de confiance en elles pour y puiser la capacité à changer les mentalités, et le monde. Avec force et stratégie, à la fois.
Cette année, le Fonds pour les femmes en Méditerranée lance la campagne « Aidons les filles à changer le monde ». Nous y soutiendrons particulièrement les projets qui luttent contre les violences faites aux filles et aident à leur éducation et leur formation, dans 21 pays de Méditerranée, France, Syrie, Maroc, Croatie, Espagne, Tunisie…
Pour nous, une fille, ça compte.
Nous soutenir, c'est le lui dire.
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« Il n’existe aucun motif lié au développement, à la religion ou la santé qui puisse justifier de mutiler une fille ou une femme. »
Ban Ki-moon, Ancien Secrétaire Général des Nations Unies—
LE DÉFI
Aujourd’hui, les violences basées sur le genre restent endémiques à travers le monde et ces violences à l’égard des filles et des femmes se focalisent souvent sur le contrôle de leur corps et de leur sexualité.
Les mutilations sexuelles féminines (MSF) ou excision sont de celles-ci. Chaque année dans le monde 3 millions de filles et de femmes (dont l'immense majorité a moins de 15 ans) subissent une forme de mutilation sexuelle féminine. Toutes les minutes 6 filles sont excisées dans le monde.
Les MSF, qui constituent une violation des droits humains fondamentaux des filles, ont des conséquences dévastatrices sur leur santé, causant des traumatismes physiques et psychologiques, et pouvant entrainer de sérieuses complications médicales – douleurs, hémorragies, difficulté à uriner, infections dangereuses (y compris le VIH), risques accrus de complications pendant l’accouchement et d’enfants mort-nés. Cette pratique peut même parfois s’avérer fatale. Ce sont 200 millions de femmes dans le monde qui vivent avec les conséquences d'une excision.
Sur la rive sud de la Méditerranée, les MSF demeurent une pratique largement répandue dans l’ensemble de la société égyptienne, malgré l’adoption d’un décret en 1996 puis d’une loi en 2008 interdisant ces pratiques. Aujourd’hui environ 91% des femmes égyptiennes ont été excisées.
Mais ce ne sont pas les seules violences que subissent les femmes égyptiennes au quotidien. En 2013, l’Egypte s’est en effet hissée au premier rang des pays arabes les plus hostiles aux femmes selon la Fondation Thomson Reuters. Selon les Nations unies, 99,3 % des femmes et jeunes filles égyptiennes ont été victimes de harcèlement sexuel.
Sur la rive nord, dans l’Union européenne, elles seraient 500 000 à avoir été excisées ; et entre 42 000 et 61 000 en France. En dépit de grandes avancées juridiques en France, 3 filles sur 10 dont les parents sont issus de pays pratiquant les mutilations sexuelles féminines restent menacées de subir cette pratique. Chaque année durant les grandes vacances, des milliers de petites filles et d’adolescentes retournent dans les pays d’origine de leur famille et risquent d'en être victimes.
LES SOLUTIONS QUE NOUS PROPOSONS
Aujourd’hui deux de nos partenaires de terrain, Excision, parlons-en ! et l’Association des Juristes Egyptiennes, entament, de part et d’autre de la Méditerranée, deux importantes campagnes de prévention des mutilations sexuelles féminines et des violences faites aux filles.
En France, Excision parlons-en ! a décidé de centrer sa campagne de prévention à destination des adolescentes (12-18 ans), les plus délaissées des campagnes de prévention sur les mutilations sexuelles féminines alors que l’adolescence est une étape importante qui génère beaucoup d’appréhension et de questions pour ces jeunes filles. C'est aussi un moment critique pour les jeunes filles françaises dont les parents sont issus de pays pratiquant l’excision. Pour informer les adolescentes et leur entourage (famille, professeurs, travailleurs sociaux) sur les dangers et les conséquences des MSF, la campagne menée par Excision, parlons-en ! utilise des supports spécifiques et adaptés à un public adolescent faisant appel aux nouvelles technologies de l'information et de la communication (site internet pour faciliter l’accès à l’information et à la protection, affiches, vidéo de sensibilisation distribuée sur clé USB, campagnes ciblées sur les réseaux sociaux).
L’Association des juristes Egyptienne vise à sensibiliser l'opinion et les pouvoirs publics, pour faire évoluer la législation en vigueur et faire adopter une loi cadre afin de protéger les filles contre toutes les formes de violences dont elles sont victimes. En établissant un solide réseau d’une trentaine d’associations, elles pourront grâce à leurs actions coordonnées peser davantage sur la législation actuelle tout en offrant aux femmes et filles victimes de violences une aide psychologique et juridique indispensable.
L'IMPACT DE VOTRE DON
En soutenant ce projet, vous permettez à ces jeunes filles des deux rives de la Méditerranée de grandir à l'abri des mutilations sexuelles féminines. Vous contribuez à faire évoluer les mentalités en sensibilisant les adolescentes, les familles, les professionnel-le-s qui seront mieux informé-e-s des risques et des conséquences dévastatrices de cette pratique.
Sur chaque rive de la Méditerranée, les femmes ont besoin d’un environnement sûr où leurs droits fondamentaux sont protégés, dans lequel elles pourront participer en toute sécurité à la vie économique, sociale et politique du pays, sans peur ni de discrimination ni de violence.
Ensemble, nous pouvons aider les filles à changer le monde à s’estimer, s’épanouir, et devenir des femmes citoyennes à part entière.