A quelques jours de la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines (MGF), célébrée le 6 février, W4 met en lumière le travail de notre programme partenaire au Kenya, Voices of Hope.
Voices of Hope soutient les jeunes femmes massaïes exposées à ce risque, qui par leurs actions et leur leadership se montrent les plus motivées pour changer les mentalités au sein de leur communauté. Beaucoup de ces jeunes femmes n’ont pas d’autre choix que de fuir leur foyer pour échapper à la procédure mais sont alors rejetées par leur communauté car elles ne sont pas excisées. Ces jeunes femmes manquent d’un réseau de soutien : c’est là que Voices of Hope intervient en leur offrant un abri sûr, des bourses pour leurs études supérieures, une formation au leadership et de nombreuses opportunités pour devenir autonomes.
A court et moyen termes, Voices of Hope protège les jeunes femmes massaïes des MGF et leur permet de subvenir à leurs besoins en leur donnant accès à des études universitaires et à un emploi. L’organisation a également des effets positifs à long terme puisqu’elle encourage les jeunes femmes à retourner dans leur village afin d’encadrer des actions de terrain, montrer l’exemple et prendre des mesures concrètes pour installer un changement durable.
Rachael Tengbom, fondatrice et directrice exécutive de Voices of Hope, donne à W4 un exemple de l’impact extrêmement puisant qu’a le programme sur la vie de ces jeunes femmes :
« Voices of Hope célèbre tous les succès de chaque diplômée. Alors que la plupart de nos élèves sont considérées comme des parias par la communauté et sont rejetées par leur famille pour n’être pas excisées, nous avons instauré la tradition d’inviter les familles, qui ont souvent coupé les liens, à la cérémonie de remise des diplômes de leur(s) fille(s).
Joséphine, une de nos élèves, n’avait pas vu sa mère depuis neuf ans jusqu’à ce que cette dernière vienne assister à la remise de diplôme de sa fille à la fin de ses études universitaires. Sa mère l’a regardée alors qu’elle recevait son diplôme de santé publique. Le père de Joséphine, lui, a refusé d’assister à la cérémonie.
La mère de Josephine a remercié Voices of Hope pour tout ce qu’ils avaient fait pour Joséphine ; elle a dit n’avoir jamais vu sa fille aussi heureuse.
Nous sommes reconnaissants à la mère de Joséphine pour sa présence lors de la cérémonie de remise des diplômes et nous croyons que ceci est la première étape dans le parcours de Joséphine vers la réconciliation avec sa famille et sa communauté.
Nous avons observé comment ces jeunes femmes, une fois émancipées, instruites et employées avec l’aide de notre association, gagnent le respect de leur famille et de leur communauté. Elles peuvent alors continuer à remplir leur rôle de militante, de mentor et de modèle au sein du peuple massaï, et ce pour le bénéfice des générations futures.
Joséphine fait désormais entendre sa VOIX et donne l’ESPOIR à d’autres filles de sa tribu. »
Si vous souhaitez contribuer à l’autonomisation d’autres jeunes femmes massaïes, comme Joséphine, et leur permettre de devenir des leaders dans le mouvement visant à éradiquer les MGF, vous pouvez soutenir Voices of Hope dès aujourd’hui ! Ensemble, nous pouvons mettre fin à cette pratique mutilante et dangereuse.